{"id":1381,"date":"2020-12-17T17:34:31","date_gmt":"2020-12-17T15:34:31","guid":{"rendered":"https:\/\/traduc71.com\/?p=1381"},"modified":"2020-12-17T17:34:33","modified_gmt":"2020-12-17T15:34:33","slug":"de-limportance-de-la-preparation-2","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/traduc71.com\/fr\/de-limportance-de-la-preparation-2\/","title":{"rendered":"De l’importance de la pr\u00e9paration"},"content":{"rendered":"\n
(Pas seulement pour les beignets…)<\/strong><\/p>\n\n\n\n Hanouka est la f\u00eate des lumi\u00e8res. Le mot \u05d7\u05e0\u05d5\u05db\u05d4 d\u00e9rive du verbe \u05dc\u05d7\u05e0\u05d5\u05da (lahanokh<\/em>) et signifie inauguration. Dans la Bible, il d\u00e9signe en g\u00e9n\u00e9ral l’inauguration d’un \u00e9difice : autel, Temple, muraille etc. Dans le psaume XXX : 1, on trouve m\u00eame l’expression \u05d7\u05e0\u05d5\u05db\u05ea \u05d1\u05d9\u05ea (hanoukat bayit<\/em>), employ\u00e9\u00e9 aujourd’hui par tout un chacun pour f\u00eater l’emm\u00e9nagement dans une nouvelle maison, autrement dit \u00ab pendre la cr\u00e9maill\u00e8re \u00bb. Sur le m\u00eame mode (ou sch\u00e8me) sont construits d’autres substantifs verbaux exprimant l’action des verbes desquels ils sont tir\u00e9s : \u05d2\u05d0\u05d5\u05dc\u05d4 (gueoula<\/em>)du verbe\u05d2\u05d0\u05dc, \u05d7\u05dc\u05d5\u05e7\u05d4 (halouka<\/em>) du verbe\u05d7\u05dc\u05e7, ou \u05e4\u05e2\u05d5\u05dc\u05d4 (peoula<\/em>) du verbe\u05e4\u05e2\u05dc, soit l’action dans toute sa g\u00e9n\u00e9ralit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n La racine \u05d7’\u05e0’\u05da’ se conjugue sous deux formes. Elle appara\u00eet dans deux sch\u00e8mes verbaux \u2212 les fameux binyanim<\/em> h\u00e9bra\u00efques. On la trouve au binyan paal<\/em> dans le verset \u05de\u05b4\u05d9 \u05d4\u05b8\u05d0\u05b4\u05d9\u05e9\u05c1 \u05d0\u05b2\u05e9\u05b6\u05c1\u05e8 \u05d1\u05b8\u05bc\u05e0\u05b8\u05d4 \u05d1\u05b7\u05d9\u05b4\u05ea \u05d7\u05b8\u05d3\u05b8\u05e9\u05c1 \u05d5\u05b0\u05dc\u05b9\u05d0 \u05d7\u05b2\u05e0\u05b8\u05db\u05d5\u05b9<\/strong> (Si quelqu’un a b\u00e2ti une maison neuve et n’en a pas encore pris possession\u2026 \u2212 Deut\u00e9ronome XX : 5) et \u00e9galement au binyan piel<\/em> dans l’expression embl\u00e9matique \u05d7\u05b2\u05e0\u05b9\u05da\u05b0<\/strong> \u05dc\u05b7\u05e0\u05b7\u05bc\u05e2\u05b7\u05e8 \u05e2\u05b7\u05dc \u05e4\u05b4\u05bc\u05d9 \u05d3\u05b7\u05e8\u05b0\u05db\u05bc\u05d5\u05b9 (Proverbes XXII : 6). Quel rapport unit les deux verbes ? Dans les deux cas, il s’agit d’une pr\u00e9paration<\/strong> de quelque chose ou de quelqu’un, afin de remplir une certaine fonction future ou pour acqu\u00e9rir de bonnes habitudes. La c\u00e9r\u00e9monie d’inauguration \u2013 du Temple ou du nouvel appartement \u2212 toute solennelle soit-elle, n’est qu’une pr\u00e9paration \u00e0 sa v\u00e9ritable fonction qui est de faire des sacrifices ou de vivre heureux en famille, selon qu’il s’agisse du Temple ou du foyer.<\/p>\n\n\n\n Quant au verset des Proverbes cit\u00e9 plus haut, on lui donne souvent le sens, tr\u00e8s p\u00e9dagogique, d’un imp\u00e9ratif d’\u00e9duquer l’enfant en fonction de son caract\u00e8re. Point de vue moderne et fort juste, certes, mais ce n’est pas l\u00e0 la seule explication. La suite du verset nous incite d’ailleurs \u00e0 le comprendre autrement : Si on souhaite que ces bonnes habitudes qu’on veut inculquer \u00e0 l’enfant, lui restent toute sa vie, il faut s’y prendre t\u00f4t, d\u00e8s le d\u00e9but de la vie de l’enfant. Ou, en d’autres termes, l’\u00e9ducation qu’on a re\u00e7ue dans la tendre enfance nous marque pour la vie. L\u00e0 aussi, la conception est moderne puisque la psychologie nous a appris que le caract\u00e8re de l’enfant se forme jusqu’\u00e0 l’\u00e2ge de trois ou quatre ans. Les deux interpr\u00e9tations sont sans doute de mise, mais ce qui nous int\u00e9resse en l’occurrence est que les deux verbes issus de la racine \u05d7\u05e0\u05da se rapportent \u00e0 un d\u00e9but. A la forme piyel<\/em> appartiennent les mots \u00e9ducation (\u05d7\u05d9\u05e0\u05d5\u05da), \u05dc\u05d7\u05e0\u05da (lehanekh<\/em> \u00e9duquer), \u05de\u05d7\u05e0\u05da (mehanekh<\/em>, le p\u00e9dagogue) ou \u05d7\u05d9\u05e0\u05d5\u05db\u05d9 (hinoukhi<\/em>, \u00e9ducatif), tandis que la forme paal<\/em> abritera les mots \u05d7\u05e0\u05d9\u05da (hanikh<\/em> : cadet, \u00e9l\u00e8ve ou apprenti) et \u05d7\u05d5\u05e0\u05da (honekh<\/em> : pr\u00e9cepteur ou instructeur) et aussi, comme on l’a vu, le verbe \u05dc\u05d7\u05e0\u05d5\u05da, inaugurer et son substantif qui a donn\u00e9 son nom \u00e0 la f\u00eate des lumi\u00e8res.<\/p>\n\n\n\n C’est qu’il nous faut bien des lumi\u00e8res pour \u00e9duquer sans trop de bavures\u2026<\/p>\n\n\n\n Ce post est tir\u00e9 du livre de Fabienne Bergmann, L\u2019h\u00e9breu parle aux Fran\u00e7ais<\/em>, Editions Lichma, disponible dans les librairies fran\u00e7aises d’Isra\u00ebl, en France et sur le site <\/strong>https:\/\/www.lichma.fr<\/a><\/strong><\/p>\n\n\n\n <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" (Pas seulement pour les beignets…) Hanouka est la f\u00eate des lumi\u00e8res. 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