Quels sont ces variants issus de mutations de tous les azimuts ? Sur ce sujet épineux, je me contenterais d’apporter un éclairage linguistique. Pourquoi les appeler מוטציות (mutations) – forcément étrangères – quand l’Académie de la langue hébraïque nous propose le mot תַשְנִית (tachnit), et puisqu’ils sont nombreux, תַשְנִיות (tachniot), au pluriel ? Le mot est formé sur la racine ש’ נ’ ה’ qui nous a donné deux verbes : שינה (china), changer, modifier, au mode piyel et שנה (chana), répéter, au mode paal. Ce qui définit bien ce petit méchant qui a changé son code génétique initial et, étant plus contagieux, risque de créer une reprise de l’épidémie. Notre consolation pourrait cependant venir d’un autre sens du verbeלִשְנות (lichenot), suite logique de la répétition (rappelez-vous qu’on répétait ses leçons…) : apprendre. Nul doute, en lui donnant un nom hébreu nous apprendrons à maîtriser le virus quelle que soit sa forme.